– Avant-propos –
Il y a des victoires, amères peut-être, qui riment avec lueur d’espoir. Laissée-pour-compte de la lutte contre le coronavirus, longtemps considérée comme un secteur non essentiel par une partie du monde politique, la culture est enfin parvenue à faire entendre sa voix. À obtenir le retour du bon sens dans les mesures qui la concernent. Merci aux « sages » du Conseil d’État, merci à tous les acteurs du monde culturel qui n’ont jamais baissé les bras… fut-ce en continuant à (se) produire, envers et contre tout.
Certes, nous sommes encore loin du compte, certes les contraintes sont encore draconiennes, mais – enfin ! – l’aberration qui consistait à imposer aux établissements culturels des jauges minimales sans tenir compte de la taille des salles et des investissements consentis dans la ventilation et autres barrières anti-covid a pris fin. Au moins partiellement. On en revient à la règle proportionnelle : pour les salles de plus de 200 places, un taux d’occupation de 70 % est autorisé. Une proportion qui pourra même passer à 100% si la qualité de l’air est optimale (moins de 900 ppm de CO2).
Comme beaucoup d’autres lieux de spectacles, votre Centre Culturel d’Uccle peut enfin pousser un ouf de soulagement ! Avec une capacité de 800 sièges, sa grande salle paraissait bien vide ces derniers mois, malgré un riche programme qui n’a ni failli, ni démérité. Ce n’était pas seulement tragique pour l’accès du public à la culture, mais également difficile pour la santé d’une institution phare qui vit de sa programmation. Le message est donc clair et c’est aussi à cela que vous invite la couverture de ce numéro, avec Hamlet incarné par Mustii en vedette : consultez le programme, précipitez-vous sur les réservations, faites exploser les jauges et les compteurs… Prouvez à quel point la culture est essentielle à votre bien-être, à votre équilibre, à votre santé mentale.
Philippe Berkenbaum