Habitat alternatif

Les formules se multiplient. De l’habitat groupé à la coloc-action intergénérationnelle, des studios meublés aux guesthouses particulières, en passant par les tiny houses made in Uccle, derrière le cliché des villas de standing, il y a toute la diversité des dix  quartiers ucclois et autant de manières d’habiter autrement, déjà ! Passage en revue.

Intergénérationnel. Parce qu’à Uccle, quand les enfants quittent le nid, les seniors accueillent des jeunes, ou des familles monoparentales, et des couples aussi, dans leur grande maison, grâce à la formule Win Win de logement intergénérationnel orchestrée par Jean-Paul Wouters et l’ASBL Ceco Home Saharing ;  37 binômes intergénérationnels ont cohabité l’an passé, rien que du fait de l’ASBL 1Toit2Ages. Justement, « nous avons besoin de nouveaux logements. Il y a davantage de demandes d’étudiants et nous n’avons pas pu y répondre », dit la responsable sur Uccle, Peggy Dubar.


Une philosophie du logement très appréciée par l’échevin du Logement, Jonathan Biermann : « Nous sommes très demandeurs d’implanter des logements collectifs, parce qu’ils correspondent à une nouvelle manière de créer du lien entre les gens. » Et  si l’habitat groupé n’est pas encore développé, c’est que la commune se montre extrêmement exigeante tant au niveau de la transformation éventuelle du bien qu’au maintien de l’équilibre de la vie du quartier.

Airbnb. Parce qu’à Uccle, il y a en location, pour le mois de mars par exemple, quelque 350 logements meublés – studios, appartements ou chambres d’hôtes. Airbnb affiche plus de 300 offres –  de 490 euros/mois la chambre à 3 220 euros/mois l’appartement pour deux voyageurs. Même si, comme le rappelle Jonathan Biermann, « on ne peut pas faire du Airbnb partout. Il faut une autorisation communale. Je devrais lancer une recherche pour savoir combien nous en avons autorisé ».


© Ola Cabana


Guesthouses. Parce qu’à Uccle, il y en a une – secrète – au luxe raffiné. Françoise Neve, architecte d’intérieur et maîtresse des lieux, accueille les amis de passage, les touristes ou les businessmen dans sa maison début vingtième siècle subtilement rénovée. Ici, on vient profiter du calme au bord de la piscine, prendre le petit-déjeuner  (local et bio comme il se doit) sur la terrasse ou lire au coin du feu voluptueux. « C’est surtout par le bouche-à-oreille que les gens arrivent chez nous. Nous sommes présents sur des plates-formes telles que Booking.com, expedia, mais nous louons de moins en moins via Airbnb car le public et le type de demandes ne correspondent pas au standing de la maison ni à ce que nous offrons. »

Kots. Parce qu’à Uccle, on peut cohabiter entre copains ou s’installer plus confortablement à la Maison pour Étudiantes De Fré, exclusivement réservée aux universitaires de sexe féminin qui y seront soigneusement encadrées.

Tiny houses. Parce qu’une Uccloise en a créé une, Ola Cabana, 30m2

prête à l’emploi, 100 % bois et 100 % belges. «  Elle est très esthétique, et hyper vitrée, on est dans un cocon où les frontières entre l’intérieur et l’extérieur disparaissent, vante la créatrice, Vinciane Croonenberghs. En général, elle est utilisée comme seconde résidence pour ajouter des couchages, sur un terrain à la campagne ou dans les bois. » Une maison qui a tout d’une grande, mais qui n’est pas encore conforme aux normes d’habitabilité prévues par la législation régionale. « Si on veut les autoriser, il faut une discussion au Parlement bruxellois, la commune n’a pas le pouvoir de le faire », précise Jonathan Biermann.


© La Maison Chantecler


Et, parce qu’à Uccle, même les chats ont une résidence hôtel rien que pour eux !


Tiny Ola Cabana

et 0479/24 84 92

Maison Chantecler
154 avenue Circulaire,   amaisonchantecler.com et 0484/82 02 03

lCECO HomeSharing
4 avenue de Foestraets,  ceco-homesharing.be et 0497/59 95 06

Hôtel Carotte

136 avenue Dolez, miaouw@hôtel-carotte.be et 0498/31 42 60


Six grandes fonctions sociales


« Se loger et se nourrir dignement, accéder aux soins, s’approvisionner, apprendre et s’épanouir doivent être accessibles en un quart d’heure à pied ou en vélo pour rendre aux habitants ce qui leur manque le plus : du temps. »  Carlos Moreno, professeur à l’IAE de Paris.