KEVIN NGIRIMCUTI
Jeune écrivain belge de 33 ans, Kevin Ngirimcuti est originaire du Rwanda. Arrivé à Bruxelles à l’âge de trois ans, il est parti étudier les sciences politiques et la psychologie à Londres. C’est au retour d’un séjour de six mois en Chine dans l’idée d’apprendre le mandarin que cet Ucclois découvre sa passion pour l’écriture. Celle qu’il éprouve pour sa commune d’adoption ne l’a jamais quitté.
« Avant de me considérer en tant que Belge, je me considère comme Ucclois ! »
Dès son retour sur le sol belge, il se lance dans la rédaction de L’Anniversaire de l’enfant du divorce. « En vivant quatre années à Londres, j’ai rencontré beaucoup de jeunes comme le personnage de mon premier roman, des jeunes perdus, désorientés, marqués par les blessures de l’enfance », raconte Kevin Ngirimcuti. Au cours de ses nombreux voyages, l’auteur a réalisé que la découverte d’autres cultures permet de voir la vie différemment. En redécouvrant celle du Rwanda, et son histoire contemporaine marquée par le génocide, il apprend non seulement à relativiser ses problèmes mais aussi à comprendre que son véritable port d’attache est le pays où il a grandi. Et, surtout, la commune qu’il aime par-dessus tout : Uccle.
UCCLE, OÙ VOUS AVEZ GRANDI…
« J’y ai vécu jusqu’à mes 20 ans… et j’y vis à nouveau pour l’instant. C’est une commune où il fait bon vivre. Ce que j’ai beaucoup aimé à Uccle en y grandissant c’est d’y trouver une communauté très diversifiée, où on ne cherche pas forcément à vivre entre gens de même origine. Nos voisins étaient d’origine juive, russe, moyen-orientale… C’était très important pour ma mère, mes soeurs et pour moi, car dès le plus jeune âge, ça m’a appris à m’ouvrir à d’autres cultures. Donc à Uccle, je me sentais et je me sens on ne peut plus à ma place, je suis à la maison. À contrario, quand j’ai vécu à Londres, j’étais très fier de porter les couleurs de la Belgique. Même si, avant de me considérer en tant que Belge, je me considère comme Ucclois. Jusqu’à la fin de ma vie, je me considérerai avant tout comme Ucclois ! »
QUE FAISIEZ-VOUS, ENFANT, À UCCLE ?…
« Ce qui était important pour ma mère quand elle a choisi Uccle en venant de France, c’est le fait qu’il s’agit d’une commune où elle pouvait nous laisser jouer dehors, nous balader, sortir en toute sécurité, à 10 ou à 20 ans. Il ne nous est jamais rien arrivé et je n’ai jamais eu de soucis. En plus, on a grandi dans un environnement très vert aussi, c’était génial. C’était la meilleure enfance que j’aurais pu demander ! Si un jour j’ai un enfant, je voudrais qu’il grandisse ici car j’y ai grandi très heureux et je suis sûr que c’est grâce à cette commune. »
VOS TOPS UCCLOIS ?
« Aujourd’hui, même si je trouve de plus en plus d’intérêt dans la culture africaine que je ne connaissais pas forcément très bien – je lis en ce moment Chimamanda Ngozi, une célèbre écrivaine nigériane (1) et que je vais parfois manger à l’Archipel, à Matongé,
qui sert d’excellents plats africains – j’apprécie toujours autant la diversité que l’on peut trouver à Uccle. Comme celle de sa gastronomie. Et si je vais au restaurant, c’est avec des amis francophones ou anglophones, Nigérians, Espagnols ou Italiens – ça c’est grâce
au melting-pot génial qu’est Bruxelles et je me sens un petit peu de tout ça, comme un vrai Bruxellois (rires) – et ensemble, on va manger au Libanais, parfois au Japonais et si j’aime aussi la Cité du Dragon, même si mon restaurant préféré reste Le Petit Pont au Parvis Saint-Pierre ! »
«J’apprécie le melting-pot qu’est Bruxelles et la diversité que l’on peut trouver à Uccle»
VOTRE REGARD SUR L’ÉVOLUTION
DE LA COMMUNE ?
« Je trouve qu’en 30 ans, Uccle n’a pas changé dans le sens où c’est toujours génial de marcher tranquillement dans les rues, en sécurité, que la commune a conservé sa même cordialité, sa souplesse d’esprit, les gens y sont souriants, plus qu’ailleurs, même à la Commune d’Uccle, vous retrouvez des employés qui sont là depuis plus ou moins longtemps et il y a là aussi une qualité de service et de gaité comme nulle part ailleurs… Ma mère a vécu pendant 4 ans à Saint-Gilles, et elle n’en pouvait plus ! Elle avait
besoin de revenir à Uccle. Et je comprends tout à fait son amour pour cette commune. Je suis fier de là où j’ai grandi. »
(1) Icône du féminisme et auteure du on-ne-peut-plus actuel slogan “ We should
all be feminists ”, tiré du titre de sa célèbre conférence TEDx, qui aura inspiré
Beyoncé et sa chanson Flawless.
LES PRÉMICES D’UNE CARRIÈRE
Satisfait par sa première publication, Kevin Ngirimcuti n’est pas près de déposer la plume. Le jeune auteur a achevé la rédaction d’une pièce de théâtre et de deux autres romans. « Je ne me vois pas exercer une autre profession que celle d’écrivain. »
Pour obtenir un exemplaire papier ou une version numérique du premier roman de Kevin Ngirimcuti L’Anniversaire de l’enfant du divorce, passez commande auprès de votre librairie uccloise préférée…