La sève, elle, se prépare à monter dans les plantes et les arbres. Alors, logiquement, les élagueurs vont en redescendre pour se consacrer à tout le travail à faire au sol et ce n’est pas ce qui manque dans la commune, une des plus vastes de l’agglomération. Pour la photo d’Olivier Polet, Guillaume Briel, 34 ans, un des conducteurs d’équipe du service, est remonté dans un beau chêne rouge d’Amérique de l’Observatoire d’Uccle. Un exercice qu’il affectionne mais qu’il ne pratique plus aussi souvent qu’auparavant, “parce que la relève est assurée, à présent”. Un de ses bons souvenirs est d’avoir été le dernier élagueur à être monté au sommet du plus haut arbre d’Uccle, le séquoia géant du parc de la Sauvagère, haut de 44 mètres. “Mais je me suis limité à 40 mètres, par sécurité: au-delà, le vent faisait bouger la tête de l’arbre qui pouvait être fragilisée…”  

Guillaume Briel ne prend la pose que quand le photographe le demande…

Il y a six élagueurs communaux. Guillaume, quant à lui, est venu au beau métier d’arboriste par passion, l’amour de tout ce qui est végétal et de la dendrologie, avant tout. Il est heureux que, dans ce domaine, on s’oriente de plus en plus vers une taille douce, qui donne aux arbres des formes plus harmonieuses. Et il l’est tout autant de voir comment, dans le service, on privilégie désormais le choix d’espèces végétales qui assurent un fleurissement mellifère et enrichissant, qui favorise la biodiversité. De plus en plus, on sème des prairies fleuries. Avec bien sûr la tonte de quelques hectares de pelouse et l’entretien de plates-bandes, c’est ce domaine-là qui va connaître un maximum d’activité au printemps. Les “tourelles”, ces structures métalliques dont les étages sont garnis de fleurs qui débordent en cascade, vont être sorties de leur stockage hivernal et, après les Saints de Glace, elles iront rejoindre différents lieux publics de la commune pour le plaisir des Ucclois. Le choix des fleurs et de leurs couleurs est fait chaque année par le chef de service, avec les serristes. Beaucoup d’entre elles sont bouturées dans les installations communales mais d’autres, des annuelles par exemple, sont achetées en extérieur, à des pépinières spécialisée dans la culture sans pesticides. “Il en faut vraiment beaucoup, seuls nous ne pourrions assurer tous les besoins, alors nous travaillons entre autres en liaison avec l’ICPP d’Uccle, la Pépinière citoyenne du Wolvendael, Semance à la Ferme Rose. On leur procure du broyat, des copeaux s’ils en ont besoin. A terme, nous travaillons à être parfaitement autonomes au niveau des cultures. Cette année, dans les tourelles, il y aura toutes les couleurs, des ipomées, des tagètes, des pétunias, des surfinias…”

Passionné par le végétal et le vivant, Guillaume Briel est ravi de voir les initiatives citoyennes telles que le compostage du bas du parc de Wolvendael se développer, de même que celles de planter le long des façades des maisons, en rue: “Une excellente initiative, qui aide la pollinisation des fleurs et contribue à la biodiversité. Et on ne peut qu’approuver tout ce qui rend le cadre de vie plus naturel et agréable.” S.P.

Photos © Olivier Polet