Roman 

Thomas vit avec Céline, environnementaliste convaincue. Et jamais lasse. Normal  : « Les convictions ça maintient chaud, les convictions ça maintient en forme, les convictions ça donne une raison de se lever le matin, et de se lever en forme ». Thomas, père de deux enfants, sait lui aussi qu’il faut faire quelque chose, pour le climat, pour la nature, pour tout changer mais ça le fatigue un peu, ça le déconcerte, ça le tétanise, parce que quel boulot c’est de « tout changer », rien que la chaudière au mazout tiens, et puis ça coûte un pont, et puis on ne sait plus trop bien quoi faire, comme avec la photocopieuse au bureau, que « je n’ose plus trop utiliser, du moins pas publiquement ou alors recto-verso avec du papier fin recyclé si je veux le faire devant les collaborateurs. Même si le recyclé m’embête, parce que c’est moche, et que le recto-verso m’embête aussi, parce que c’est pénible pour prendre des notes et que ça passe à travers le papier » Avec Tri sélectif, Joachim Bouvry, avocat à Uccle et professeur de droit à l’Ephec, livre un roman plein d’humour et de lucidité sur la difficulté à s’engager réellement, efficacement, définitivement pour la sauvegarde de la planète. Même si on est convaincu du combat. Un roman miroir : on se retrouve souvent dans les hésitations ou les contradictions de Thomas. 

Ed. Chloé des Lys, 178 pages