Seniors : Les conseils nutrition

de Patricia Van der Avoort, conseillère en nutrition certifiée Cerden@
Idéalement, il faudrait rééquilibrer l’alimentation, diminuer les apports et maintenir une activité physique tout au long de la vie pour aider à contrôler le poids et à maintenir une bonne santé globale.
A partir de 55 ans, les besoins nutritionnels peuvent changer légèrement. On sera attentifs à
Une analyse de sang et/ou une anamnèse sont nécessaires pour conseiller des compléments alimentaires. Un exemple : si la personne ne consomme jamais de sources d’omégas 3 comme des petits poissons gras (sardines, maquereaux, …), d’huile de colza, des graines de lin, un complément alimentaire en omégas 3 pourra être conseillé. Il faut savoir que certains minéraux et vitamines comme le magnésium et la vitamine D sont fréquemment carencés. Ils sont dès lors très souvent prescrits.
Certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline sont étroitement liés à la régulation de l’humeur et du bien-être émotionnel. Pour fabriquer ces neurotransmetteurs, nous avons besoin de nutriments contenus dans les aliments, tels que les acides gras oméga-3, les vitamines du groupe B, le tryptophane et le magnésium.
Le tryptophane, précurseur de la sérotonine (hormone du bonheur) et de la mélatonine (hormone du sommeil) ne peut pas être synthétisé par l’organisme, il doit être impérativement apporté par l’alimentation. Si vous ne mangez pas d’aliments riches en tryptophane (banane, noix de cajou, cottage cheese, protéines animales, …) ou que vous êtes stressé(e) ou que votre microbiote est déséquilibré, il y a peu de chance que le tryptophane passe la barrière hémato cérébrale et produise alors de la sérotonine et de la mélatonine.
Une baisse d’énergie ou des sautes d’humeur peuvent également être ressentis lorsque les taux de glycémie tombent en-dessous de la normale. Un bon conseil sera de mettre en place certaines habitudes alimentaires pour stabiliser la glycémie tout au long de la journée.
Par exemple : éviter des repas riches en sucres simples surtout au petit déjeuner, privilégier des aliments complets plutôt que raffinés, consommer des glucides complexes à index glycémique bas, de pratiquer la chrononutrition
Le microbiote intestinal peut également influencer notre humeur. Une partie des neurotransmetteurs est produite dans les intestins, il est donc primordial de prendre soin de sa flore intestinale. Des recherches récentes montrent qu’un microbiote diversifié et sain peut avoir un impact positif sur la santé et sur le bien-être mental grâce à la régulation de l’inflammation et à l’amélioration de la communication entre l’intestin et le cerveau. Comment ? En lui apportant une alimentation riche en prébiotiques (fibres, omegas3, polyphénols) et de probiotiques naturels (produits lactofermentés).
De nombreux régimes à la mode promettent une perte de poids rapide, mais ces résultats ne sont souvent que temporaires. Les études montrent que la plupart des personnes reprennent le poids perdu à court ou à long terme, voire même en reprennent plus que le poids initial. Les régimes restrictifs peuvent entraîner un effet yoyo très fréquent qui peut être néfaste pour la santé. Lors d’un régime, on perd du poids mais aussi de la masse musculaire. Or le métabolisme de base (ce que vous brûlez au repos pour digérer, réguler la température corporelle, …) dépend beaucoup de la masse musculaire. Plus on est musclé, plus on brûle de calories au repos. Comme on a perdu du muscle, la dépense énergétique baisse. Lorsque l’objectif « poids idéal » est atteint, on remange normalement (voire plus) mais comme on brûle moins de calories, on reprend alors du poids.
Les régimes stricts quel que soit leur contenu, engendrent des privations alimentaires et frustrations et par conséquent des compensations (troubles du comportement alimentaire) par des aliments de piètre qualité nutritionnelle, riches en calories vides, à savoir en sucres et/ou en mauvaises graisses.
Certains régimes peuvent être déséquilibrés sur le plan nutritionnel privant l’organisme de nutriments essentiels et entraînant des carences.
Prenons l’exemple du régime cétogène ou Keto dans lequel on supprime les légumes riches en glucides (carotte, betterave, maïs, patate douce, …), alcool, sucres rapides (bonbons, viennoiseries, biscuits, …) et dans lequel on autorise les viandes, volailles, poissons, œufs, le beurre, les fruits de mer, les avocats, les légumes peu riches en glucides comme les épinards, la laitue et les fromages à pâte dure.
Les études montrent que ce régime présente des bénéfices pour la perte de poids et prévention du diabète mais la perte de poids est rarement maintenue à long terme. Les experts s’inquiètent du type et de la quantité des graisses consommées. En effet, la consommation de graisses saturées malsaines est importante et augmente le risque de maladies cardiaques et d’hyperlipidémie. Ce régime entraîne aussi des déficits nutritionnels
Conférence sur la ménopause le 18 avril 2024
Chaque femme vit la ménopause différemment. Pour certaines, un THS substitutif est vraiment indispensable pour diminuer les symptômes de la ménopause. Certaines femmes en souffrent énormément et les symptômes sont tellement intenses qu’ils diminuent significativement leur qualité de vie. Si un TSH peut les aider, pourquoi pas mais c’est un sujet qu’il faut aborder avec son gynécologue. Peser les « pour et contre ». Par contre, pour les femmes qui ont peu de symptômes, je conseille plutôt des solutions naturelles, comme des rééquilibrages alimentaires, travailler sur les soins du corps, la gestion du stress, l’activité physique, la réalisation de soi …
Un bilan de santé complet et régulier permet de prendre des mesures préventives contre diverses pathologies liées au vieillissement, en particulier pendant la période de la ménopause. Il vaut mieux prévenir que guérir !