LIVRE
Marc Meganck est historien, écrivain et responsable de l’inventaire archéologique de la Région bruxelloise. Ce n’est pas mentir que de le présenter aussi comme Ucclois : l’arrière de son appartement ixellois est sur Uccle et son fils membre du Judo Club de la Chênaie et du Club basket Uccle, lui-même ayant été scout à la 101e (à Stalle). Vert Atlantique, son huitième roman, paraît aux éditions fDeville. On y suit Alex Larsen, 47 ans, Bruxellois aux origines danoises, collectionneur de petites cuillères, enfant unique qui n’a jamais connu son père, a vu à 18 ans sa mère prendre le large et réapparaître trente ans plus tard avec Alzheimer à la clé, s’est fait quitter par sa compagne parce qu’il ne désirait pas d’enfant et virer de son boulot (une administration publique) pour faute grave (camionnette du service empruntée en douce et emboutie). Il quitte tout au décès de sa mère, direction São Miguel, la plus grande île des Açores, grâce à l’offre du gouvernement : un dernier vol en avion avant interdiction totale pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être sur la planète. C’est qu’on est en 2035 et que les chaleurs extrêmes brûlent l’Europe. Alex reste aux Açores, y devient jardinier de la route au sein d’une équipe où il n’a pas que des amis et y rencontre Guillermo, un gamin qui va changer sa vie, mais pas sans mal. Un roman captivant, très cash sur l’espèce humaine, où les foules sont dangereuses, la nature reine et le vert, peut-être aussi celui d’une sorte d’espoir, omniprésent. Malgré tout.
